La Vie en chantier

Ce livre raconte la paternité, donc, mais aussi le deuil, la dépression qui n’en finit plus, l’impression d’avoir touché le fond et de creuser encore, l’engluement dans une apathie certaine au fond de laquelle on ne se complaît pas, puisqu’on n’en a pas conscience, ou pas tout le temps, ou vaguement. Ça raconte aussi les rayons de soleil, les mains tendues, les accalmies plus ou moins brèves, les petits bonheurs retrouvés, les pages qui se tournent lentement, presque malgré elles, malgré nous. Ça raconte la vie, en somme, une vie dont on ne sait ni si ni quand la routourne routournera, une vie en chantier.

À noter d’ailleurs que si le titre français est très bien trouvé et correspond parfaitement au contenu du bouquin, il change légèrement d’angle d’attaque par rapport à celui de la VO, A job you mostly won’t know how to do, beaucoup plus orienté vers la paternité (ou la parentalité) que vers la reconstruction.

Et puisqu’on parle de traduction, j’ai beaucoup apprécié celle de Juliane Nivelt, qui a notamment le mérite de retranscrire parfaitement les dialogues. Ceux-ci étant nombreux, un rendu maladroit aurait pu complètement saboter le récit, ce qui n’est absolument pas le cas ici. Ça sonne juste et vrai, ce qui n’est jamais une mince affaire.

(c) Riki Blanco, Valérie Renaud

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