Les 100 premiers – Bragelonne

Je saurai éternellement gré aux éditions Bragelonne de m’avoir mis le pied à l’étrier en acceptant un petit nouveau au sein de leur pool de traducteurs. Aujourd’hui encore, j’ai un mal fou à trouver du travail chez de nouveaux éditeurs, alors imagine avec cent trads de moins au compteur. C’était d’autant plus chouette de leur part que j’ai commencé par une trilogie (même s’il fallait évidemment que la collaboration se passe bien sur le premier pour que je puisse travailler sur les deux suivants ; a priori, ça ne s’est pas trop mal déroulé, puisque j’ai signé pas moins de 25 contrats avec eux sur plus d’une décennie). Je rassemble ici (comme pour les autres éditeurs) les différents labels concernés (Bragelonne, Milady, Hauteville), parce que j’ai souvent eu les mêmes interlocuteurs et que je n’ai pas toujours su en amont où ça paraîtrait.

Trilogie La Porte du Chaos (Chaos Gate), Louise Cooper (2007-2008, les dates sont celles des contrats)

  1. L’Imposteur (The Deceiver) – 576 000 signes.
  2. L’Usurpatrice (The Pretender) – 660 000 signes.
  3. La Vengeresse (The Avenger) – 813 000 signes.

Cette trilogie était la suite plus ou moins directe d’une autre, Le Maître du temps, parue quelque temps plus tôt et disponible chez J’ai lu, où je travaillais à l’époque. J’avais donc lu la première en diagonale pour essayer de me mettre dans le ton et de m’imprégner du contexte. Je t’avoue que c’est aujourd’hui assez flou, une histoire de dieux rivaux (l’Ordre et le Chaos), et la fille d’un démon qui finira par usurper le trône et régner, toute puissante ? De mémoire, on suivait les aventures d’un héros malgré lui, une sorte de ménestrel, qui allait tenter de la renverser, mais je ne suis pas très sûr de moi.

Je crois me souvenir aussi que j’étais allé au bout de la lecture en VO avant de traduire pour être sûr de ne pas me tromper dans certains choix, mais que je m’étais rendu compte à la relecture que cela m’avait influencé dans l’usage d’un pronom, qui de fait en dévoilait plus en français qu’en anglais. Depuis, je me mets des notes sur lesquelles revenir plus tard, mais je m’interdis de lire la fin du bouquin avant d’être arrivé au bout du premier jet.

Pour la petite histoire, Louise Cooper est décédée peu de temps après la parution du troisième tome, à l’instar de Diana Wynne Jones un ou deux ans plus tard, alors que c’était sur l’un de ses textes que j’avais effectué mon premier véritable travail d’édition sur un roman. Je ne m’estime pas complètement responsable de leur mort, mais quand même.

La Voleuse sans ombre (Thief With No Shadow), Emily Gee (2008)

640 000 signes.

Une traduction réalisée, je crois, entre les tomes 2 et 3 de La Porte du Chaos. L’histoire assez dingue d’une jeune femme allée voler un artefact magique dans la grotte d’un basilic dans l’espoir de sauver son frère ? Je me souviens en particulier d’une scène de sexe (viol ?) avec une bestiole assez étrange qui m’avait donné bien du fil à recoudre.

Eva VS. Darkness, Brandon Jerwa, Leah Moore, John Reppion et Edgar Salazar (2009)

22 000 signes.

Mon seul véritable mauvais souvenir chez Bragelonne. Première fois que je traduisais (probablement que je lisais) un roman graphique, et je n’avais pas du tout les codes ni la méthodologie. J’ai bêtement traduit ça comme j’en avais l’habitude, en numérotant les cases tant bien que mal, mais sans trop faire gaffe au foisonnement. Quand on m’a dit qu’il fallait compter les caractères pour tomber (presque) pile sur le même nombre de signes qu’en VO, je suis tombé des nues (dans ma tête, tout était de toute façon recomposé en français, et si certaines choses dépassaient d’un côté ou de l’autre, on pouvait toujours raboter sur épreuves). Bref, j’en ai fait des cauchemars pendant longtemps, et je sais que je me renseignerai beaucoup plus auprès de l’éditeur pour savoir comment procéder exactement la prochaine fois (s’il y en a une) où je serai amené à travailler sur ce genre de texte. Du coup, j’en ai même complètement oublié l’histoire.

Trilogie du Charognard (The Scavenger Trilogy), K.J. Parker (2009-2010)

  1. Ombre (Shadow) – 1 150 000 signes.
  2. Motif (Pattern) – 1 110 000 signes.
  3. Memory – 1 176 000 signes.

Premier gros coup de cœur de traducteur, première fois que je me suis dit « Voilà des bouquins que je relirai plus tard », premier marasprint (j’étais à l’époque salarié et devais rendre, à peu près en même temps, le tome 3 de la trilogie et Le Pacifique, chez Michel Lafon – voir par ailleurs –, deux beaux bébés de pas loin d’un million de signes chacun si je ne m’abuse). Première déception aussi (aussitôt suivie d’une autre sur Le Pacifique, décidément…), car le tome 3 n’a jamais vu le jour en français, même si la traduction a été rendue (et payée, fort heureusement). En plus, j’adorais les couv.

Dans mon souvenir, c’est l’histoire d’un mec, pas du tout sur le pont de l’Alma, le mec, mais qui se réveille au beau milieu d’un champ de bataille, entouré de cadavres et de corbeaux. Lui-même a été laissé pour mort et ne sait rien de qui il est, de ce qu’il fait là, de la nature du conflit ni des protagonistes, etc. Toute la trilogie sera donc une succession de petits ou gros boulots (vendeur de boutons, forgeron, prophète, dieu vivant, soldat ou que sais-je) en attendant que la mémoire lui revienne (ou pas). Je me souviens de passages entiers se faisant écho les uns aux autres, parfois même des pages entières d’un tome à l’autre, avec, à la rigueur, de menus détails qu’il fallait traquer pour bien faire ressortir la nuance qui change tout dans la compréhension. Je suis aussi ressorti de là avec la conviction que je saurais forger moi-même une épée si on me fournissait l’outillage adéquat, tant mes recherches là-dessus ont été nombreuses et tant les descriptions étaient précises. (Et puis, reset mémoriel oblige, j’ai depuis tout oublié, à l’instar de Poldarn, le héros-dont-c’est-peut-être-le-nom de la trilogie.)

Ami éditeur, sache que si tu récupères un jour les droits de cette trilogie, j’ai toujours le fichier français et inédit du tome trois sur mon ordinateur, il n’attend plus que toi ! Ça me donnerait en outre l’occasion de le relire, parce que j’avoue que je rechigne un peu à l’idée de le faire sachant que je ne dispose de la fin qu’en Word. (Il est certes possible de générer un ebook à partir de Scrivener, mais fais-moi plutôt un joli bouquin comme les deux premiers.)

Sang et Honneur (Blood and Honor), Simon R. Green (2010)

711 000 signes.

Je me rappelle avoir hésité à accepter ce projet parce qu’il s’agissait d’un tome 5 (je crois), que je ne connaissais pas du tout les premiers, que j’avais peur de n’y rien comprendre, etc. Et puis, finalement, craignant sans doute qu’un refus me ferme définitivement la porte, ou parce que je n’avais peut-être pas grand-chose d’autre sur le feu (voire rien), ou parce que la présentation de l’éditrice m’avait plu, ou pour toutes ces raisons à la fois, j’avais dit oui et je ne l’avais pas regretté. Si mes souvenirs sont bons, j’avais aussi reçu un lexique pour homogénéiser les termes le cas échéant (c’est peut-être depuis ce jour que je tiens des tableaux sans arrêt). Je me rappelle avoir passé un très bon moment, avoir tout compris (peut-être que ce tome 5 n’était pas une vraie suite ?), et avoir regretté de ne pas en traduire d’autres de l’auteur. Par contre, je ne sais plus du tout de quoi ça parle (dans ma tête, c’est une quête assez traditionnelle avec un groupe hétéroclite de gentils n’ayant pas grand-chose d’autre en commun qu’un même objectif, mais je ne miserais pas ma fortune colossale là-dessus).

L’Épreuve du loup (Wolfsbane), Patricia Briggs (2011)

575 000 signes.

Honnêtement, je n’ai aucun souvenir de ce bouquin, à part qu’il y avait une héroïne et un loup (et peut-être que celui-ci pouvait se transformer et que tous deux fricotaient ? pas impossible). Je me rappelle juste qu’il y a eu un imbroglio sur l’envoi des exemplaires justificatifs, et que j’avais reçu ceux de mon éminente consœur Zeynep Diker, qui s’était chargée du premier tome de cette série (de ce diptyque ?). Je ne sais plus comment cette histoire s’est terminée d’ailleurs, mais tout a dû rentrer dans l’ordre. Zeynep avait d’ailleurs répondu très gentiment à toutes les questions que je pouvais me poser (lui poser, en l’occurrence) sur le premier bouquin (Masques, je crois), qu’elle en soit ici publiquement remerciée !

Trilogie des Sept Lames (Ancient Blades), David Chandler (2011-2012)

  1. L’Antre des voleurs (Den of Thieves) – 899 000 signes.
  2. Un voleur dans la nuit (A Thief in the Night) – 929 000 signes.
  3. L’Honneur des voleurs (Honour Among Thieves) – 1 070 000 signes.

Je ne saurais plus te raconter l’histoire, mais je garde le souvenir d’avoir beaucoup aimé ! Il me semble que le héros est un talentueux voleur qui va un jour s’en prendre à la mauvaise personne, se faire pincer et devoir s’attaquer à un truc imprenable pour payer sa dette, une histoire comme ça. De mémoire, c’était plein d’action, de rebondissements et d’humour, je le relirais avec plaisir (si je n’avais pas déjà un milliard de trucs que je crevais d’envie de lire et qui patientent sagement près de mon lit ou sur diverses étagères – voire dans des cartons ou des sacs plastiques, pour certains ; bon courage à vous, mes amis, je n’ai plus la moindre idée de votre identité). Je me souviens notamment d’une évasion bien appétissante par les latrines d’un château. Je ne regarde depuis plus les remparts de la même manière.

Cinquante nuisances d’Earl Grey (Fifty Shames of Earl Grey), Fanny Merkin (2013)

254 000 signes.

C’est la première fois que j’ai éclaté de rire en traduisant un bouquin (et je t’avoue que je me suis senti un peu con, de ricaner tout seul dans mon bureau). Tu l’auras deviné, il s’agit d’une parodie de Cinquante nuances de Grey, où l’autrice (l’auteur sous pseudo ?) n’y va pas avec le dos de la cuillère et grossit cinquante fois un trait qui n’a pas forcément besoin de l’être. Ce bouquin est en plus tombé dans une période où je traduisais plein de romances (ce qui n’est pas vraiment ma tasse d’Earl Grey), et ça m’a fait du bien de pouvoir en rire ainsi. C’est très court, très cru aussi, avec un humour potache qui me plaît beaucoup (en d’autres termes, ce n’est PAS DU TOUT subtil). Ça aussi il faudrait que je le relise, tiens. La fin du bouquin annonçait une suite se déroulant dans l’espace (et forcément encore plus délirante), mais je ne crois pas qu’elle ait jamais vu le jour (ni qu’il en ait réellement été question un jour). Pour l’anecdote, le livre est truffé de positions sorties du Kama Sutra ou inventées de toutes pièces, et je n’ai pas pensé à effectuer mes recherches en navigation privée, autant te dire que j’ai reçu pendant un temps certain des spams me proposant d’enlarger mon pénis ou de rencontrer femmes de mon quartier. De bons souvenirs !

Trilogie Loin de tout, J.A. Redmerski (2013-2014)

  1. Loin de tout (The Edge of Never) – 638 000 signes.
  2. Près de toi (The Edge of Always) – 519 000 signes.
  3. La Ballade des lucioles (Song of the Fireflies) – 518 000 signes.

Un exemple des romances que j’ai eu à traduire (et plutôt de bons textes, dans mon souvenir). Fait amusant (ou pas), je crois qu’on retrouve dans cette série le même prénom (Cam) et un même événement dramatique (tumeur au cerveau) que dans une autre série que j’ai traduite à peu près en même temps chez J’ai lu (Dublin Street, voir par ailleurs). Il me semble aussi qu’il s’agit vaguement d’un road-trip (au moins dans l’un des tomes), mais je peux me tromper. Le premier avait reçu le prix des lectrices de Bragelonne (je crois), ce qui m’avait fait TRÈS plaisir (car, comme a pu le constater Bruno Lemaire, écrire des scènes érotiques n’est pas forcément évident, même dans le cas d’une traduction).

Nous sommes là (We Are Here), Michael Marshall (2014)

807 000 signes.

Mon premier thriller fantastique (pour autant que ça s’appelle comme ça). Je me souviens d’un bouquin assez difficile d’accès, plutôt lent et pas palpitant (dans le sens où il ne procure pas de palpitations, contrairement à d’autres polars), mais où tout devient formidable quand on arrive au bout et qu’on meurt d’envie de recommencer en connaissant la fin. L’histoire en elle-même est beaucoup plus floue, même si j’ai encore en tête certaines scènes (notamment une filature à pied qui m’a beaucoup marqué pour je ne sais quelle raison) ; je me souviens du principal artifice, que je ne dévoilerai pas ici parce que je ne sais plus à quel endroit du bouquin on l’apprend, mais la couv à deux niveaux de lecture en dit déjà long. C’est en tout cas un roman que j’ai pris plaisir à recommander (et que je recommande encore, même si je ne sais plus trop pourquoi).

Lame exilée (The Exiled Blade), Jon Courtenay Grimwood

637 000 signes.

Pour le coup, contrairement à Sang et Honneur, j’ai pris une série en cours (troisième tome de la trilogie Assassini) et ça ne m’a pas réussi : j’ai eu énormément de mal à entrer dans cette histoire, je crois n’avoir pas compris tous les tenants et aboutissants, et je n’ai pas un très bon souvenir de ce texte (j’ai surtout le sentiment d’un mauvais souvenir). Pourtant, il me semble qu’il a été plutôt bien accueilli, et je suis généralement amateur d’histoires de cape et d’épée, mais avoir loupé les deux premiers tiers ne m’a pas aidé ! Ça se passe à Venise, il y a, je crois, un bal masqué (et probablement des assassins), mais je ne saurais pas t’en dire davantage. C’est d’ailleurs dommage, parce qu’il y a tous les ingrédients qui me donnent envie d’aimer, il faudrait quand même que je me procure les premiers à l’occasion.

Messe noire (A Dark Matter), Peter Straub (2014)

810 000 signes.

Un roman que j’associe beaucoup à Nous sommes là, sans trop savoir pourquoi (sans doute parce que je les ai traduits à peu près au même moment et qu’ils diffèrent l’un et l’autre de ce à quoi j’étais habitué chez Bragelonne). Pour le coup, on est dans le fantastique voire dans l’horreur si je ne me trompe pas, très proche de certains Stephen King dans l’ambiance. Il y a peut-être ça aussi en commun avec le roman de Marshall, une forme de fausse lenteur et de patinage contrôlé qui peut dérouter certains lecteurs, mais qui me plaît très souvent (à condition que ce soit bien fichu, ce qui est le cas avec Straub). Certaines scènes me reviennent (des prières collectives en plein champ), mais pas la trame de l’histoire, je n’en dirais donc pas davantage.

Cœurs artificiels (False Hearts), Laura Lam (2015)

649 000 signes.

Je crois que c’est le premier bouquin de SF « futuriste » que je traduisais (ou seulement chez Bragelonne ?). Je me souviens d’une sorte de thriller dans un avenir assez sombre, d’une ambiance évoquant Le Cinquième Élément, d’une histoire un peu glauque de prostitution, de liberté à racheter et de gémellité (de sœurs siamoises, même). Un bouquin qui m’avait bien plu.

Mycroft Holmes, Kareem Abdul-Jabbar et Anna Waterhouse (2016)

547 000 signes.

J’étais très excité par ce roman, parce qu’il est écrit par un monstre du basket et qu’il traite du frère aîné de Sherlock (qui y joue tout de même un rôle, me semble-t-il)… et j’ai à peu près tout oublié ! J’ai bien aimé, cependant, je garde le souvenir (peut-être erroné) de certains aspects légèrement steampunk, d’une enquête mêlant politique et esclavage, et de traversées londoniennes en calèche. En plus, le bouquin a des coins ronds et un jaspage doré, et j’aime bien les bouquins qui sortent de l’ordinaire.

Darien, Conn Iggulden (2017)

614 000 signes.

Première fois que je me retrouvais confronté à des espèces de superhéros dans un roman de fantasy médiévale, par un auteur surtout connu pour ses romans historiques, je ne savais donc pas trop où je mettais les pieds ! (Souvent dans la boue, si l’image que j’ai de la ville où se déroule l’intrigue est exacte.) J’ai eu un peu de mal à entrer dans cette traduction, avec la sensation que ce n’était pas trop pour moi et que ça ne me plairait pas, et finalement j’ai adoré. Au point d’avoir été déçu qu’on ne me propose pas la suite. Il faut dire que j’étais en parallèle bien occupé avec une autre série chez Bragelonne (voir ci-dessous), mais quand même, ça reste un regret.

Trilogie Blackwing, Ed McDonald (2017-2019)

  1. La Marque du corbeau (Blackwing) – 754 000 signes.
  2. Le Cri du corbeau (Ravencry) – 794 000 signes.
  3. La Chute du corbeau (Crowfall) – 871 000 signes.

De la dark fantasy peuplée d’affrontements épiques, de dieux, de magie, d’alcool et de fantômes, réels ou métaphoriques… Des bouquins parfois assez contemplatifs, toujours très sombres (car racontés à la première personne par une sorte de chasseur de primes alcoolique et dépressif), où un désert post-apocalyptique peuplé de sales bestioles plus flippantes les unes que les autres et à la géographie changeante tient presque lieu de principal antagoniste. Le premier tome a d’ailleurs été récompensé en France par le prix Hellfest-Inferno, pour mon plus grand plaisir.

Bilan du bilan

Bragelonne, c’est donc pour moi plus de 10 ans de collaboration, 16 auteurs ou autrices et 26 romans traduits si mes comptes sont exacts (mais seulement 25 publiés), soit près de 19 millions de signes (waouh, je n’aurais pas cru). Je ne saurais dire à combien de centaines de jours de boulot ça correspond, ni à combien de milliers d’heures, mais c’est assez vertigineux. De très chouettes découvertes dans de nombreux genres différents : fantasy, qu’elle soit light, high, dark ou autre ; SF – pas de space op cela dit, ni de hard SF ; fantastique ; thriller ; bitlit ; et même, plus inattendu, romance. Je n’ai clairement pas eu le temps de m’ennuyer !

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