Les 100 premiers – Michel Lafon

Ainsi donc a commencé l’aventure avec Michel Lafon (ou plutôt les éditions qui portent son nom).

Le Pacifique (The Pacific), Hugh Ambrose (2010)

1 425 000 signes.

Je ne sais pas si tu connais la mini-série Band of Brothers, d’avant l’époque où les mini-séries (et les séries) sont devenues très à la mode ? Si tu n’as pas cette chance, ou si tu n’étais pas né(e) (je n’ose y croire), tu loupes quelque chose. En gros, Steven Spielberg et Tom Hanks (bon, là, si tu ne connais pas, débrouille-toi) ont eu l’excellente idée (je ne sais pas si elle est vraiment d’eux, mais peu importe, laisse-moi raconter) d’adapter en feuilleton le bouquin du même nom d’un certain Stephen Ambrose. Celui-ci y narrait l’histoire (vraie) d’un régiment de parachutistes américains ayant débarqué en Normandie et poursuivi les combats jusqu’en Autriche. C’est passionnant, c’est génial et c’est glaçant.

Eh bien, il s’avère que Hugh est le fils de Stephen, et qu’il a pris le relais de son père décédé en 2002 pour achever ce livre (également adapté en mini-série par Spielberg et Hanks). Et, comme tu l’auras deviné avec la sagacité qui te caractérise, le théâtre des opérations n’est plus l’Europe, mais le Pacifique. Ici, on ne suit cependant pas une compagnie, mais différents marines stationnés à différents endroits.

Bref, tout ça pour dire que j’avais affaire à un énorme morceau (tant physiquement qu’historiquement), que je disposais de délais très courts, que c’était très dangereux mais que je l’ai quand même fait, en y consacrant soirées, week-ends et congés payés. Ainsi sans doute qu’une poignée de RTT. Grâce à la relecture précise, rapide et assidue d’un super tonton pilote ancien militaire, j’ai même pu résoudre la plupart des problèmes qui se posaient à moi.

Déception toutefois à la réception du bouquin, quand j’ai constaté que mon nom avait disparu de la page de titre, écrasé par un calque venu se superposer au texte (l’éditrice avait heureusement pris le soin de me prévenir). La Fnac (et d’autres, sans doute, mais je ne sais pas pourquoi je me souviens de la Fnac) l’avait toutefois ajouté sur son site, j’avais donc tout de même un semblant de preuve que j’y étais vaguement pour quelque chose.

Queen, le livre officiel (40 years of Queen), Harry Doherty, Brian May, Roger Taylor (2011)

207 000 signes.

Ce coffret, qui renferme des tas de goodies et un CD d’interview, retrace toute la carrière du groupe, album par album, en reprenant pour chacun les temps forts des enregistrements, les rencontres, les conditions de tournée, etc. J’avais pris un énorme plaisir à ressortir mes CD un à un pour les écouter et les redécouvrir en même temps que les explications correspondantes. Et j’avais évidemment appris des tonnes de choses. Mégateuf !

Miracle en Alaska (Big Miracle), Tom Rose (2012)

373 000 signes.

Pour le coup, les délais étaient tellement serrés (il fallait se caler sur la sortie du film avec Drew Barrymore) que le bouquin a été divisé en deux (il s’agit moins d’une cotraduction que de deux traductions conjointes, car je n’ai jamais été en contact avec mon collègue Sébastien Baert). J’avais hérité de la deuxième partie, j’ai donc eu le privilège de connaître le dénouement ! C’est l’histoire (vraie) d’un petit groupe de personnes, dans un endroit où il fait bien froid (l’Alaska je crois ? ou le Groenland ? plutôt l’Alaska à mon avis), bien résolues à sauver une baleine ayant migré trop tard et s’étant retrouvée coincée sous la banquise, incapable de gagner des eaux plus chaudes pour l’hiver. Un peu comme les orques de la Seine il y a un an ou deux, mais en moins pollué.

Trilogie Traqué (The Hunt), Andrew Fukuda (2012-2014)

Tome 1 (The Hunt) – 559 000 signes.

Tome 2 (The Prey) – 552 000 signes.

Tome 3 (The Trap) – 532 000 signes.

Une série dont j’avais essayé d’acheter les droits à l’époque où j’éditais, mais qui, à mon grand désarroi, m’était passée sous le nez. J’avais alors contacté ma collègue éditrice chez Michel Lafon pour lui dire que j’étais très, très triste et que si c’était elle qui les avait acquis, j’étais très, très chaud pour traduire ces bouquins. Il se trouve que c’était bien elle, et qu’elle a bien voulu me confier ce texte (il n’y avait encore que le premier à l’époque), et que je l’en remercie !

C’est du fantastique pour jeunes adultes, à l’époque où les vampires étaient très, très à la mode. Mais ça n’a pas grand-chose à voir avec Twilight, car on se situe dans une espèce de monde post-apocalyptique où il n’y a plus que des vampires (sauf que le terme n’est jamais employé me semble-t-il) à l’exception de quelques rares humains, qui doivent donc se fondre dans le décor en s’efforçant de ne pas respirer ni transpirer sous peine d’être découverts – et dévorés, car le thon c’est bon, mais l’humain, c’est excellent. Il y a aussi un côté Hunger Games, avec l’organisation d’une grande chasse à l’homme (car certains sont détenus pour servir de cibles lors de ces grands événements festifs si mes souvenirs sont bons) annuelle (?). En tout cas, je m’étais bien amusé à lire et à traduire tout ça.

Bilan du bilan

Un peu plus de 3,6 millions de signes traduits en 5 ans (et 5 bouquins et demi) chez Michel Lafon, plutôt une bonne moyenne ! Et pour le coup, j’ai vraiment touché à plein de registres, avec du beau livre musical, du gros (ou moins gros) témoignage historique et de la SF/Fantastique jeunesse. De bons souvenirs, et une grosse expérience accumulée, notamment du point de vue du travail dans l’urgence.

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