Petit plaisir du jour, l’ouverture du carton d’Idéalis – 2 – Dormir dans un océan d’étoiles, qui conclut le pavé de Christopher Paolini, scindé en deux pour sa parution française chez Bayard.
Pour l’anecdote
On a dû s’y mettre à trois pour venir à bout de ce projet, car l’auteur prévoyait une tournée européenne pour accompagner la sortie du roman, et sa venue imposait donc une date de sortie trop précoce pour un seul traducteur vu la taille du roman. Covid oblige, sa venue a malheureusement été repoussée, mais cela a donné lieu à une très chouette expérience dont j’aurais été privé sinon : le travail de traduction non plus à 4 (comme sur Le Prieuré de l’oranger), mais à 6 mains ! Et si je connaissais déjà Jean-Baptiste de longue date (en plus d’avoir déjà collaboré avec lui), je n’avais jamais échangé avec Éric et ne savais pas si nos styles s’accorderaient. Il s’est avéré que oui, et les stratégies qu’il a mises en place (groupe whatsapp, fichiers – chapitres à traduire/traduits, tableaux des correspondances et de tutoiement/vouvoiement… – et planning partagés) nous ont permis d’avancer réellement en cordée et non chacun dans son coin. Par rapport au Prieuré, où on s’était contentés de se répartir les parties, cela a permis une meilleure émulation, en plus d’éviter la galère de ne pas savoir de quoi l’autre parlait, puisque nous en étions tous au même endroit, à quelques chapitres (en français ou en anglais) près.
Mais de quoi ça cause ?
Ne sachant pas grand-chose du roman, je m’attendais à une histoire proche d’Eragon, mais pas du tout (malgré quelques clins d’œil, coucou Inarë) : c’est du vrai space-op pour adultes, pas de la fantasy pour ados, et le travail de recherches effectué par Paopao est assez impressionnant (en témoignent les annexes). En résumé, une xénobiologiste découvre un organisme extraterrestre qui va se fondre en elle et avec lequel elle va devoir apprendre à coopérer si elle ne veut pas voir l’humanité détruite par sa faute. Voyages spatiaux en PRL, fusillades au blaster et visites de planètes et vaisseaux à foison ! Je ne suis sans doute pas assez spécialiste du genre pour n’en avoir laissé passer aucun, mais on repère sans mal un certain nombre d’hommages à quelques grands classiques de la SF (et les collègues m’en ont montré plusieurs autres) qui plairont aux amateurs – on pense notamment à Alien, Abysse, tous les trucs en Star ou à 2001. En tout, le diptyque compte dans les 1400 pages, il convient donc de prévoir quelques bonnes plages de lecture !

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