Sortie prévue le 21/10/2021
Décidément, ça n’arrête pas ! C’est toujours un plaisir de bosser pour les Éditions du Typhon, dont j’adore la ligne éditoriale (et la maquette, et les couvertures). Cela m’a d’ailleurs permis les deux fois de travailler avec un auteur mort, ce qui libère d’une certaine pression tout en privant d’une source bien renseignée en cas d’incertitude sur le texte… La première fois, j’avais accompagné en Guyana l’excellent Edgar Mittleholzer pour du tourisme gothique, cette fois je me suis retrouvé en compagnie d’Harry Kressing dans une sorte de Top Chef organisé au milieu d’une campagne indéterminée, miam !

Pour l’anecdote
Cela fait partie des cas où la question de la traduction des noms propres s’est posée : tous sont tellement transparents que les traduire pouvait avoir du sens. Le contexte est délibérément neutre, la ville à proximité ne s’appelle pas Londres ou Oxford, mais la Ville. Les deux principales familles, les Vale et les Hill, habitent respectivement dans les vallons et les collines. J’étais donc plutôt parti pour traduire, puisque l’enracinement anglo-saxon du texte n’était pas évident : même les nombreuses recettes dont il est question à l’intérieur ne trahiront pas la région d’origine des spécialités préparées. Cependant, les prénoms employés ne sont clairement pas de chez nous et seront interdits ici dès que la prochaine présidentielle aura mal tourné : Conrad, Rudolph, Betsy, Nell ne siéent pas à des patronymes bien français comme « Vallon » ou « Colline ». Il aurait alors fallu franciser les prénoms, comme cela se pratiquait beaucoup quelques décennies en arrière, ou comme ça peut encore se faire dans certains genres ; j’ai bien proposé des Gérard Colline et des Josiane Vallon à l’éditeur, mais, pour une raison qui m’échappe, il n’a curieusement pas adhéré.
Mais de quoi ça cause ?
Un homme mystérieux arrive dans un village où une querelle ancestrale sépare deux familles, que seul un mariage pourrait réunir à Prominence, un château laissé à l’abandon et pourtant curieusement bien entretenu. Il a rendez-vous dans le manoir de l’une de ces familles pour en devenir le chef cuisinier, sous les ordres de l’implacable majordome. Il va peu à peu révolutionner la cuisine (et le reste), puis refaçonner la vie de la maisonnée et au-delà. Un conte lugubre non dénué d’humour que j’ai pris beaucoup de plaisir à traduire.
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