Sortie aujourd’hui (je crois) du troisième et dernier tome de la série de Colleen Oakes consacrée à la reine de cœur chère à Lewis Carroll ! Et je dois dire que la trilogie s’améliore à chaque bouquin, c’est du moins l’impression que j’ai eue à la traduction. Il arrive que des cycles s’essoufflent un peu, que les auteurs semblent tirer à la ligne ou vouloir faire durer le plaisir ; là, c’est tout le contraire, tout amène vraiment à cet ultime opus particulièrement dense et réussi.
Évidemment, si tu n’as pas lu les premiers tomes, la suite de ce billet risque de te spoiler (mais pas trop, je ne dévoile rien d’incroyable), alors je t’encourage exceptionnellement à interrompre ta lecture pour te rendre aux pages concernées, ici et là. Tu peux aussi continuer ta lecture si le cœur t’en dit. Après tout, c’est toi qui décides.


Si tu es encore là, sache que nous retrouvons donc, dans cet ultime tome, Dinah (moins manichéenne que jamais) et ses compagnons là où on les a laissés, c’est-à-dire en route pour le palais des merveilles, où elle compte bien récupérer son trône. Les tensions sont nombreuses, même au sein de son armée reconstituée, et les trahisons monnaie courante. On comprend mieux d’où lui vient sa passion pour le tranchage de têtes…
Cette trilogie – où se mêlent romances contrariées, récit initiatique et aventures épiques – est une façon originale de découvrir l’autre côté du miroir et de rendre hommage au papa d’Alice (volonté évidente et assumée de l’autrice). Et comme l’indique la quatrième de couverture (ça t’évitera de la lire, car je te rappelle que, de manière générale, on n’aime pas ça) : « Ce n’est pas une histoire qui finira par “Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants”. C’est l’histoire de la reine de cœur. »

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