L’année 2023 aura vraiment été coupée en deux du fait de ma nouvelle activité, commencée en août. Cela explique, entre autres, le retard pris sur les billets de mon site, ainsi que le ralentissement que j’imagine flagrant de ma production. À titre d’exemple, je n’ai accompli que 40% d’une trad que j’aurais en principe dû terminer en fin d’année avant d’en entamer une autre (je ne suis pas encore en panique car elle n’est pas pour tout de suite, mais j’avoue que ça commence à me travailler sérieusement). Mais force est de reconnaître que je mesure mal encore les effets de ce deuxième métier, je vais découvrir les chiffres en même temps que toi devant tes yeux ébouriffés.
Les publications
À en croire mon site magnifiquement tenu à jour, elles sont au nombre de 8 pour cette année (9 en 2021, 7 en 2022). Jusque-là, je tiens ma moyenne, mais elles sont généralement le reflet du travail de juin à juin grosso modo, donc l’impact n’est pas forcément encore lisible.
J’ai une nouvelle fois travaillé avec pas mal d’éditeurs (PKJ, Pygmalion x 2, De Saxus, Sabran, HarperCollins, Typhon, Saxo), 2 auteurs et 6 autrices, dont la moitié que j’avais déjà traduits (ou traduites en l’occurrence, puisque j’avais déjà travaillé sur des textes de Naomi Novik, Seanan McGuire, Samantha Shannon et Faith Martin).
En voici la liste complète (je t’invite à cliquer sur les liens pour en savoir plus sur chaque ouvrage) :
Dragon Assassin, d’Arthur Slade, PKJ
Du middle grade avec des dragons et des assassins. Trois tomes en un pour un premier arc narratif résolu, même si la série se poursuit.
Promotion funeste (The Last Graduate), de Naomi Novik, Pygmalion
Deuxième tome de la trilogie Scholomance, sur une école de magie qui dévore ses élèves.
Sous un ciel de sucre (Beneath The Sugar Sky), de Seanan McGuire, Pygmalion
Troisième novella dans l’univers hallucinant (halluciné) des Enfants indociles, où l’on replonge dans le quotidien de l’orphelinat.
Un jour de nuit tombée (A Day of Fallen Night), de Samantha Shannon, De Saxus
Prélude magistral au Prieuré de l’oranger, où l’on découvre en quelque sorte les racines du mal.
Cœur de sorcière (The Witch’s Heart), de Genevieve Gornichec, Sabran
Réécriture de la mythologie nordique avec pour personnage principal Angrboda, mère de ceux par qui arriveront le Ragnarök.
Réception funeste à Oxford (A Fatal Night), Faith Martin, HarperCollins
Septième enquête en pantoufles de Trudy Loveday, jeune policière, et Clement Ryder, vieux coroner atteint de la maladie de Parkinson, dans un Oxford délicieusement suranné.
Muncaster (The Stones of Muncaster Cathedral), Robert Westall, Éditions du Typhon
Suspense gothique sur fond de réfection de cathédrale par des cordistes. Vertigineux !
New Dragon City, Mari Mancusi, Saxo
Du post-apo pour jeunes ados (et plus), où des dragons ont ravagé New York et mènent la vie dure aux humains encore en vie (et ils le leur rendent bien).
Un programme assez varié, donc, avec deux textes aux calibrages on ne peut plus opposés : Muncaster, un court roman de 150 000 signes, et Un jour de nuit tombée, qui en pèse près de 2 millions.
Les travaux de 2023
Sur ces titres-là, seuls Réception funeste… (452 000 signes), Muncaster (150 000) et New Dragon City (438 000) ont été traduits cette année. Il y en a cependant eu six autres, parmi lesquels Godkiller (665 000, annoncé au 11 janvier), Les Enclaves dorées (803 000, 14 février) et Dragon Assassin 2 (4 avril, 446 000). Note que les dates sont celles que je trouve sur les sites de vente en ligne, pas des données fournies par les éditeurs concernés, c’est donc sous réserve. Les trois titres manquants (486 000, 988 000 et 446 000) ne sont pas encore annoncés.
Au total, on atteint donc 4,874M de signes, soit 1,2M de moins que l’année dernière. Sachant que je n’ai pas eu de période de creux et que mon nouvel emploi du temps m’impacte réellement depuis le mois de septembre, je perds donc en moyenne 300 000 signes par mois, soit 3,6M à l’année, soit plus de la moitié de ma productivité. Et encore, mon autre casquette va considérablement s’alourdir, ce qui me fait redouter le pire… On verra ce qu’il en est réellement lors du bilan 2024, pour autant qu’il y ait un bilan à présenter.
What’s next ?
Plus grand-chose dans les tuyaux à vrai dire, ce qui me soulage d’un côté mais m’attriste de l’autre. Considérons 2024 comme une année de transition et voyons ce qui en découle !
Pour répondre aux questions qui te laissent haletant·e depuis l’année dernière lors de la présentation de mon bilan : le projet en cours qui me tenait TRÈS à cœur ne s’est malheureusement pas concrétisé (et je n’y crois plus du tout), mon projet d’écriture a beaucoup avancé jusqu’au mois d’août mais reste depuis en stand-by (pour une durée indéterminée), et je n’en ai pas profité pour souffler 5 minutes (ce qui ne devrait vraisemblablement pas être le cas l’année prochaine non plus) (en vrai je mens, j’ai pris quelques vacances, mais je ne suis jamais resté sans trad sur le feu). Comme le disait Raymond Barre, on dormira quand on sera morts.