Point d’étape mastodonte – 1

Je le savais depuis longtemps : mon plus gros chantier de l’année – tant en termes de volume que d’enjeux – serait un ouvrage colossal d’environ 2 millions de signes en VF (plus de 1000 pages sur le fichier d’origine). L’objectif étant de caler la sortie sur celle de la VO, il s’avère que les délais sont en plus assez serrés, ce qui rend l’exercice d’autant plus amusant. Je ne sais pas trop ce que j’ai le droit de raconter sur le projet, il faudrait d’abord que j’en parle à la personne qui m’emploie, sache simplement pour l’instant que, comme le thon blanc, c’est excellent.

Alors qu’une courte pause estivale s’impose, le moment me semble idéalement choisi pour un premier point d’étape. Il est convenu que je renvoie mon travail morceau par morceau, avant une relecture globale, afin que la première phase de relecture et de correction puisse se faire en parallèle de la traduction. Je m’apprête donc à rendre la première partie. Comme dit le pêcheur en barque dont le frêle esquif a subitement pris l’eau, je suis dans les temps.

Côté chiffres, je viens d’atteindre les 400 000 signes, soit l’équivalent d’un court roman. J’ai d’ores et déjà rencontré une quarantaine de personnages participant à des dialogues, mon fichier tu/vous commence donc à avoir une certaine ampleur. Quant au lexique, il compte déjà près de 300 entrées. L’une des difficultés du texte tient au fait qu’il se déroule dans un univers existant, je dois donc régulièrement vérifier si certains termes étaient déjà apparus, pour conserver évidemment la même traduction (à ceci près que les deux textes ne se déroulent pas à la même période et que certains points de langue ont évolué entre les deux, ce qui donne parfois lieu à des incohérences soupçonnées qui, vérifications faites, n’en sont pas).

Bref, je m’amuse comme un petit fou sur ce roman qui devrait me tenir occupé jusqu’à l’automne (même si quelques relectures viendront s’intercaler entretemps). Je t’en dis plus bientôt.